s.s. nautilus
Journal de bord du Nautilus : 28/03/2021
Les beaux jours reviennent et avec eux le temps des manifs. Encore pas mal de vert et de rouge par cet aprem ensoleillée et des bleus très très discrets...

Une fois de plus donc, suivant les conseils de notre premier sinistre avec sa devise "Dedans avec les miens, dehors avec le chien"*, nous avons marché pour dénoncer le foutage de gueule qu'est la loi climat qui sera "discutée" demain à l'Assemblée. On ne se faisait pas beaucoup d'illusion sur le fait que Micron ferait ce qu'il avait dit. Donc après le "grand" débat, on a doit à une énième déclaration à la COP ou la Grenelle qui brasse du vent mais n'aura aucun effet. Enfin gardons l'espoir, une autre fin du monde est possible !

Parmi les slogans de la manif, un ou deux vraiment sympa : "Moins de degrés sauf pour la bière" ou bien "Libérez les cyclistes enfermés dans leurs voitures".

Une étude vient de calculer qu'à la fin de ce siècle, l'été durera plus de la moitié de l'année. Alors je crois qu'on va devoir encore marcher pas mal...

* Citation légèrement modifiée par le Canard ;-)


Journal de bord du Nautilus : 03/02/2021
Fini les blablas, les One Planet Summits, les Grenelles et autres COP. Il faut les forcer et les voilà condamnés pour la première fois.




Ce n'est qu'une première victoire mais il en y aura d'autres. Il faut leur reprendre le volant dans mains et appuyer sur le frein.

Continuons le combat !


Journal de bord du Nautilus : 02/03/2020
Sonnez hautbois, résonnez musettes, la La France va fermer la centrale de Fessenheim !

Vous allez me dire, c'est génial, on fait un pas vers la transition énergétique. Que nenni ! Il s'agit d'une pure décision marketing juste avant les élections municipales pour bien montrer que ce gouvernement, il est écolo (comme toute la classe politique d'ailleurs...).

Cette fermeture était inévitable dans la mesure où la centrale avait déjà dépassé l'âge pour laquelle elle avait été conçue. On avait bien modernisé tout ça à coup de milliards mais les fondamentaux étaient là. On ne peut pas changer la cuve des réacteurs et celles-ci reposaient sur une dalle de béton (le radier) de 1,5 mètre d'épaisseur. Les autres centrales ont un radier de 4 mètres d'épaisseur mais ici impossible, car la nappe phréatique est juste en dessous ! A l'époque, en 1977, ces considérations étaient quelque peu secondaires...

Alors, est-ce qu'au moins, ça va permettre de convertir tout ça en énergie durable (je rappelle que le nucléaire est une énergie fossile non renouvelable dont les stocks sont bien plus limités que le pétrole) ? Eh bien même pas. Il est prévu de compenser par de l'électricité achetée à nos voisins italiens et britanniques sans doute plus émettrice de CO2. On envisage même la construction d'une centrale à gaz... Il faut dire que la transition énergétique n'est pas du tout engagée dans les faits. On n'a absolument pas réorienté les budgets vers la recherche de solutions de stockage de l'électricité issue du renouvelable (genre pile à hydrogène géante). C'est encore le nucléaire et le pétrole qui capte la grande majorité des fonds pour la sécurisation des centrales (eh oui, le nucléaire c'est dangereux), l'enfouissement (un gouffre à tous les sens du terme) et l'exploration des derniers gisements de gaz et de pétrole.

Le plus pathétique est que la fermeture de Fessenheim va s'accompagner d'une compensation de 400 millions versée à EDF dans les cinq ans (voir le Canard Enchaîné du 26/02/2020) en dédommagement. Et le pire est qu'il est prévu des versements ultérieurs pour le manque à gagner d'EDF sur ses éventuels bénéfices d'exploitation de la centrale jusqu'en 2041 ! Encore des milliards bien utilisés.

Sur le sujet, une une vidéo du fil d'actu , comme toujours pertinente.